Foire aux questions

À qui s’adresse l’école alternative?

Tous les enfants sont bienvenus puisque l’école alternative respecte les différences de chacun et s’adapte autant que possible aux besoins individuels et collectifs des enfants.

Cela dit, l’école alternative ne correspond pas aux besoins de toutes les familles. Celles qui désirent faire partie de l’école alternative doivent adhérer aux valeurs de l’école et à la pédagogie qui est centrée sur l’élève et respecte le rythme et le style d’apprentissage de chacun. Cette adhésion est essentielle afin d’en assurer la continuité d’un milieu à l’autre. D’ailleurs, chaque famille doit avoir le désir de participer activement au projet éducatif de leurs enfants en offrant de son temps à différents niveaux.

À quels niveaux doivent s’impliquer les parents?

Étant donné du caractère communautaire de l’école alternative, les parents ont un rôle actif en tant que co-éducateurs et co-gestionnaires de l’école. Ces deux rôles sont un facteur essentiel à la réussite des enfants et la concrétisation de la mission de l’école.

Afin de pouvoir assumer pleinement ces rôles, un nombre d’heures obligatoire  dans l’implication pédagogique de l’école est demandé à chaque famille. Généralement, le nombre d’heures demandé tourne autour de 30 heures par année par famille. Parmi ces heures, 20 heures sont priorisées pour l’aide en classe. Ces heures peuvent être comblées par les parents, mais aussi la famille élargie (grands frères ou grandes soeurs, grands-parents…). Tous sont les bienvenus! Les contributions peuvent se faire sous plusieurs formes selon les intérêts des membres de la famille, comme par exemple l’implication directe en classe, l’implication comme personne-ressource, l’animation d’atelier, en effectuant du travail à la maison, en  participant à un comité de travail ou au conseil d’établissement de l’école. Bref, chacun peut y trouver son compte 🙂

Les matières de bases sont-elles bien apprises?

Oui, au même titre qu’à l’école régulière, les matières obligatoires ainsi que les objectifs du Programme de formation du Ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche sont respectés. Là où réside une différence majeure est, qu’à l’école alternative, que le programme devient un référentiel et non l’absolu. Les enfants évoluent selon leur propre rythme d’apprentissage puisqu’ils ont jusqu’à la fin de leur sixième année pour couvrir l’ensemble de toutes les notions obligatoires.

Est-ce vrai qu’il n’y a pas de bulletin avec des notes?

Le bulletin avec des notes n’existe pas à l’école alternative puisqu’il exerce sur l’enfant une très grande pression de performance et accentue la compétitivité avec ses pairs, ce qui va à contre-courant des valeurs de notre école et de son esprit communautaire.

En général,  les écoles alternatives optent pour trois bulletins non chiffrés par année, en plus d’une communication écrite aux parents en début d’année. L’objectif étant de mettre l’accent sur les démarches et processus d’apprentissage de chaque élève. Les enfants sont évalués de façon très constructive puisque l’évaluation se fait de manière continue, qualitative et tripartite, ce qui implique non seulement l’enseignant, mais également l’enfant et les parents. « Ce système d’accompagnement donne ainsi un portrait plus juste des apprentissages de l’enfant, de ses forces ainsi que des défis à relever. (REPAQ « C’est quoi une école publique alternative québécoise »).

Et qu’en est-il des examens du MEESR?

L’école alternative croit que les examens du MEESR en français et mathématiques à la fin de la 2e et de la 4e années interrompent le processus et imposent à tous les enfants des balises uniformes et axées sur la réussite exclusivement scolaire. L’école alternative croit qu’il faut laisser les sept années du primaire à l’enfant pour faire tous ses apprentissages à son rythme. L’école alternative accepte cependant de faire passer les examens du MEESR à la fin de la 6e pour que les enfants obtiennent le certificat du primaire et puissent accéder au secondaire. Les résultats apparaissent dans un ‘’bulletin de sortie’’ qui permet de mieux communiquer les acquis et les besoins des élèves dans un langage plus commun à notre système d’éducation québécois.

Qu’est ce qu’une classe multi-âge?

Une classe multi-âge signifie jumeler des enfants d’âges différents au sein d’une même classe, ce qui est davantage représentatif de la vie en société. Le mécanisme de fonctionnement de la classe peut être perçu comme le fonctionnement d’une famille, où chacun apprend des autres tout en s’enrichissant mutuellement des forces individuelles et de groupe.

Alors que généralement les classes à niveau unique encouragent la conformité, accentuant ainsi une pression sur les élèves qui évoluent selon un rythme différent, l’effet de comparaison tend à s’estomper pour les enfants d’un groupe multi-âge. Les plus avancés stimulent les plus jeunes, devenant ainsi  des modèles constructifs leurs donnant le goût d’apprendre. Une dynamique d’interdépendance saine est ainsi construite.

Également, puisque la fin d’une année scolaire ne signifie pas la fin d’apprentissages de notions (sauf à la fin de la sixième année où les objectifs du ministère doivent avoir été rencontrés),  les classes multi-âges permettent une continuité constante des apprentissages, des notions et du développement des compétences.

L’école alternative coûte-t-elle plus chère?

Non.  L’école alternative est publique. Il n’y a donc pas de frais d’inscription  et elle se voit octroyer un budget par le centre de services scolaire, au même titre que les autres écoles publiques.

Est-ce vrai que les enfants de l’école alternative sont laissés à eux-mêmes et font ce qu’ils veulent?

Non! Les enfants fréquentant l’école alternative sont en apprentissage constant! Les notions et les objectifs d’apprentissage obligatoires au Programme de formation du Ministère de l’éducation sont vus, mais de façon différente. Alors qu’à l’école régulière  la pédagogie est centrée sur l’objectif, celle de l’école alternative est avant tout basée sur la relation afin de faire passer l’objectif. L’enfant est donc toujours en apprentissage grâce à l’intervention constante des intervenants gravitant autour de lui (enseignants, parents, autres élèves, etc.). Par exemple, l’enseignant anime les classes, propose des activités et guide les élèves dans leur formation. Des parents peuvent venir en classe animer un atelier ou bien aider dans les projets mis sur pied par les élèves. D’ailleurs, les projets créés par les enfants, qu’ils soient individuels ou collectifs, partent d’une préoccupation, d’un intérêt ou d’un besoin venant d’eux-mêmes  et servent ainsi de déclencheur aux apprentissages. Cette démarche pédagogique par projet demande un réel effort pour les enfants puisqu’ils doivent se fixer des objectifs, se trouver des moyens de les atteindre et ensuite s’évaluer.

Bref, une journée-type dans une classe alternative est stimulante, variée et en constante évolution!

Les enfants ayant fait leur primaire à l’école alternative ont-ils plus de difficulté à s’adapter au passage au secondaire?

Selon le RÉPAQ (réseau des écoles publiques alternatives du Québec) ainsi que quelques témoignages recueillis, les enfants ayant fréquentés une école alternative pendant leur primaire n’ont pas plus de difficulté à s’adapter au passage au secondaire que les enfants ayant fréquentés l’école régulière.  Bien au contraire! Au  niveau académique, l’école alternative doit respecter le programme d’enseignements du ministère et tous les élèves doivent passer les examens exigés à la fin de leur sixième année.

De plus, au niveau individuel et social, les enfants qui ont fait leur primaire à l’alternatif ont appris à gérer leurs horaires, à devenir autonomes dans leurs projets individuels et en groupe, ont mis en place des méthodes de travail efficaces, sont capables de communiquer efficacement avec leurs pairs et les enseignants. Ces enfants  arrivent donc au secondaire très bien outillés.

Le transport scolaire est-il fourni par le centre de services scolaire?

Non. Le transport n’est pas fourni car contrairement à l’école de quartier, le territoire desservi par l’école alternative s’étend sur l’ensemble du centre de services scolaire. Puisque le territoire du CSSVT est très grand,  il serait trop coûteux d’assurer le transport des enfants de différentes villes vers l’école. Une demande de transport peut être faite au CSSVT, sans garanti, et les coûts seront au frais de la famille (135$).

Les parents peuvent toutefois s’organiser entre eux pour faire du covoiturage.